Le derinier homme qui parlait catalan, de Carles Casajuana, s’agit d’un livre portant sur l’existence de la langue catalane, dans un contexte de création littéraire, de problème immobilier dans lequel la Catalogne et le reste de l’Espagne font face. Casajuana nous présente, Rovira, un auteur qui écrit en castillan et qui malgré les pressions du co-propriétaire, majoritaire de son immeuble, il essai de terminer son roman. Il y a un conflit entre le co-propriétaire majoritaire de l’édifice et l’écrivain. Ce conflit se présente par le refus de Rovira à quitter ou vendre son appartement. Il refuse de partir, car au-delà du bénéfice économique qui est la motivation principale du co-propriétaire, à l’opposé, Rovira perçoit son appartement comme source d’inspiration essentielle dans l’écriture de son oeuvre.
Par ailleurs, tout au long du livre, l’auteur nous présente Rovira comme étant relativement aisé économiquement. Il est fonctionnaire, il a put prendre un congé de plusieurs mois pour écrire son roman. Donc, cet auteur ne vit pas exclusivement de l’écriture. Aussi, ayant fait son éducation en castillan, et travaillant en partie en castillan, la pérennité de la langue catalane n’est pas perçue par ce dernier comme étant nécessaire dans la diffusion littéraire, et ce, même dans certains aspects de la vie courante.
En outre, très tôt, on nous présente un jeune écrivain catalan, Balaguer, «squatter» dans l’un des multiples appartements laissés vacants dans l’immeuble. Celui-ci contraste avec Rovira. Il débute dans l’écriture, et sa rencontre avec Rovira se déroulera autour des romans de ce dernier, et du tout premier en cours de Balaguer, qui est Le dernier homme qui parlait catalan. Ce jeune aspirant romancier écrit en catalan, dont il voue un véritable culte. De plus, bien qu’il fréquente l’immeuble de Rovira, il vit chez sa copine.
Rapidement ces deux auteurs vont se rapprocher. Il y a un certain respect du cadet face à son aîné, puisqu’il a lut ses oeuvres. Cependant, la trame centrale de l’œuvre est que le jeune écrivain va affirmer à son aîné que ses œuvres écrites en castillan seraient davantage intéressantes en catalan. Celle-ci enrichirait la profondeur et la fluidité de ses œuvres, car cette écriture serait un portrait plus fidèle de sa pensée originale, en langue catalane. Il affirme que la transition entre deux langues fait généralement perdre l’essence même de la pensée de l’auteur.
Sans vous dévoiler davantage le cheminement du livre, il reste intéressant de vous présenter l’axe central. C’est-à-dire, le danger de disparition de la langue catalane.
C’est un conflit idéologique entre une interprétation minoritaire de parlant catalan devant l’immensité des locuteurs castillans. Le double débat sera reflété aussi à travers le roman de Balager, où l’on voit le dernier représentant d’une langue, dans cas c’est le catalan. Cette idée, comme mentionné lors du débat, est probablement inspiré par l’existante réelle du dernier homme qui parla le dalmatien.
J’ai participé au cercle de discussion littéraire sur le livre, contrairement à certains participants, j’ai trouvé que le rythme du roman était régulier sans la recherche désespérée et désespérante d’une quelconque intrigue qui mènerait vers le suspense ou exciterait le lecteur.
Finalement, l’un des aspects qui m’a frappé dans le débat est d’un côté, la persistance de quelques participants à mentionner et insister sur le fait que la langue catalane s’agissait d’un dialecte espagnol. Et de l’autre côté, des Catalans et catalanophiles défenseurs de la langue, prônaient la sauvegarde et la protection de la langue catalane. L’idée de la nécessité de l’institutionnalisation de la langue dans le domaine public en Catalogne, tout comme la loi 101 que l’on retrouve au Québec, serait un élément essentiel pour à la sauvegarde du Catalan.